Le Haut-Karabagh (ou Haut-Karabakh ou Artsakh) est une république autoproclamée en sécession1 de l’Azerbaïdjan, lequel considère le Haut-Karabagh comme part de son territoire souverain.

Pendant la période soviétique, le pays forme une oblast2 autonome du Haut-Karabagh, majoritairement peuplé d’Arméniens (95 %), mais surbordonnée à la république socialiste soviétique d’Azerbaïdjan dans laquelle elle est enclavée.

2 septembre 1991 - Lors de la dislocation de l’Union soviétique (effondrement de l’URSS), le Haut-Karabagh proclame unilatéralement son indépendence, ce jour-ci, mais elle n’est reconnue par aucun Etat membre de l’ONU, pas même l’Arménie.

12 mai 1994 – Les hostilités entre les Arméniens et l’armée azerbaïdjanaise cessent après la trève négociée par la Russie ce jour-ci. Bien que des combats se déroulent parfois, notamment la Guerre des Quatre Jours en avril 2016.

Entre 1991 et 2020 – Certains territoires alentours, intégrés dans l’Etat autoproclamé, peuplés de Kurdes et d’Azéris3 ont été déplacés et remplacés par des réfugiés arméniens venus du reste de l’Azerbaïdjan, après le pogrom4 de Soumgaït.

10 novembre 2020 – A l’issue de la guerre de 2020 au Haut-Karabagh, un accord de cessez-le-feu est signé, actant la perte des trois quarts des territoires sous le contrôle de la république, et un nouveau déplacement des populations.

19 septembre 2023 – Un nouveau conflit armé éclate dans la région à la suite d’une intervention armée de l’Azerbaïdjan. L’Arménie, exsangue depuis la guerre perdue contre l’Azerbaïdjan en 2020, n’a pas pu venir en aide aux habitants du Karabagh. La Russie, qui a déployé une force de maintien de la paix dans la région, n’a pas souhaité s’impliquer. Comment en est-on arrivé là, et à quoi faut-il s’attendre pour la suite ?

200 morts, capitulation et Conseil de sécurité de l’ONU – Après l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan, le 20 septembre et conduit à la capitulation des sécessionniste. Deux jours plus tard, le Conseil de sécurité de l’ONU, réuni à la demande de la France, a été le théâtre d’échanges musclés entre les représentants de Bakou et ceux de l’Arménie.


  1. Action par laquelle une partie de la population d’un Etat se sépare de l’ensemble de la collectivité en vue de former un Etat distinct ou de se réunir à un autre. 

  2. Unité administrative de type “région” existant en Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, en Biélorussie, au Kirghizistan et en Bulgarie. 

  3. Les Azéris (ou Azerbaïdjanais ou Turcs azéris ou Turcs) forment un groupe ethnique d’origine turcique qui vit principalement dans le nord-ouest de l’Iran et dans la République d’Azerbaïdjan. 

  4. Attaques, accompagnées de pillages et de massacres, notamment contre les juifs en Russie, perpétrées le plus souvent par des communautés politiques ou religieuses, sans réaction des autorités ou avec leur assentiment, entre 1881 et 1921. Il désigne aussi, de façon générale, des violences et des émeutes sanglantes dirigées par une partie de la population contre des minorités ethniques, religieuses ou d’origine différente de cette population.